Tuesday, March 23, 2010

The Empire Strikes Back: Indian art today, Saatchi Gallery


Cette exposition montre la diversité de l’art contemporain indien. Outre la richesse des thèmes abordés et des techniques employées, le corps semble occuper une place prépondérante dans l’imaginaire de ces artistes. Ce n’est pas n’importe quel corps. Passé aux rayons X, modifié ou bien reconstruit, ces images du corps se rassemblent, se ressemblent, autour d’un réflexion identitaire. Le tableau Anxiety of the unfamiliar (2006) de Probir Gupta révèle des cafards émergeant d’affreux cadavres. Transformation ? Révélation ? L’artiste place cette dérangeante vision en perspective avec les portraits en négatif d’hommes politiques indiens. Tar Man 5 et Tar Man 6 (2008) de Kriti Arora sont, comme intitulé, des sculptures enduites de goudron. Ces ouvriers étouffent, suffoquent dans leur corps brûlant et asphyxiant. Stigmatisant la pénibilité de le leur travail, l’artiste évoque en même temps la difficulté de la tâche qui consiste à reconstruire l’Inde. Avec la série Untitled (Eclipse) (2007-2008) Jitish Kallat fait du corps une ville. Dans ces tableaux, les cheveux des enfants deviennent le support d’un paysage urbain chaotique où des dizaines d’histoires s’entrechoquent. Le corps fusionne avec les autres, avec la ville, dans le climat surpeuplé de Mumbai. Le corps est absent de la sculpture proposée par Tallur L.N. (Untitled, 2007). Des matelas gonflables sont empilés sur un lit d’hôpital. Enduits d’un liquide noir et collant, semblable à du goudron, ils semblent respirer d’un souffle mortifère. L’artiste dénonce l’extrême pauvreté de certaines provinces indiennes, à l’agonie, en délivrant une œuvre terriblement déprimante. Le corps dans tous ses états et au-delà. Jusqu’au 7 mai.

This exhibition shows the diversity in today’s indian art. The body seem to have a real importance for these artists, though the variety of styles and techniques they use. The body is depicted in an peculiar way : seen through X-rays, modified or reconstructed, these images involve our identity as human beings. Probir Gupta’s painting Anxiety of the unfamiliar (2006) reveals beetles coming out of dreadful corpses. This awkward scene is painted above negative portraits of men involved in indian politics. Kriti Arora’s Tar Man 5 and Tar Mar 6 (2008) are, as entitled, tar coated sculptures. These workers are suffocating in their warm and asphyxiant bodies. They are like mummified. The artist shows the harshness of their job, and, at the same time, the difficulties of rebuilding India. With the paintings series Untitled (Eclipse) (2007-2008), Jitish Kallat creates a city out of the body. The children’s hair are becoming a chaotic urban vision. Tens of stories are collapsing above their heads. The body is melting with the city, melting with other people, in the overpopulated Mumbai. However, the human body is gone from Tallur L.N.’s sculpture (Untitled, 2007). Inflatable mattresses are piled above an hospital bed. They’re coated with a tar-like liquid, and they seem to sickly breathe. This work, evoking the extreme pauverty in some indian villages, looks terribly depressing. Until may 7th.

http://www.saatchi-gallery.co.uk/artists/the-new-india.htm

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