Friday, May 21, 2010

Nina Chanel Abney, Fred


Fred is showing paintings by the artist Nina Chanel Abney. With her simple and colorful touch, she depicts massacres, which are both cheerful and aroused. The brush strokes are almost invisible, making the cartoon like paint very flat. Men, women, bears, dogs, white and black skins: genders and races are melting to create aggressive hybrid species, which enjoy slaughter each other. Violent but still funny threatening jaws, ripped body parts and other blood puddles are mixing in a weird orgy. Until June 20th.


Fred présente des tableaux de Nina Chanel Abney. De joyeux massacres orgiaques mis en scène dans une esthétique franche et colorée. La touche est lisse et plate, comme une illustration. Hommes, femmes, chiens, ours, peaux noires et blanches, genres et races se mélangent pour donner naissance à d’agressives créatures hybrides qui n’en finissent pas de s’écharper. Mâchoires menaçantes, membres arrachés, corps sanguinolants s’entremêlent dans des attitudes plus ou moins suggestives. Jusqu’au 20 juin.


http://www.fred-london.com/index.php?mode=exhibitions&id=67

Cerith Wyn Evans, White Cube Mason's Yard


White Cube is hosting a show of Cerith Wyn Evans’ works, entitled “Everyone’s gone to the movie, now we’re alone at last”. On the ground floor, the space is filled with an installation made of mobile circular mirrors and speakers. Actually, the sound is more eerie than the visual structure. The soundtrack blares a mix of various records, from music to noise, creating a loud and irritating symphony. In the basement there are seven big columns built of light bulbs, linking the floor to the ceiling. They light on and off on a slow pace, like breathing, though the viewer cannot breathe. The lamps generate such heat that the air is unbreathable and one doesn’t feel comfortable. Both works, though very different, act in the same way, they create a physical and phenomenological experience for the viewer. One cannot escape noise either heat but if one leaves the gallery: there is no alternative. It's radical and breathtaking. The artist shows as well a light sculpture and a few works on paper. Until May 22nd.


White Cube présente une exposition de l’artiste Cerith Wyn Evans, intitulée “Everyone’s gone to the movie, now we’re alone at last”. Au rez de chaussée, une installation de miroirs circulaires mobiles et de hauts parleurs occupe toute la galerie. Le son est plus désorientant que le visuel. La bande sonore diffuse un mélange de divers enregistrements, bruitages et musique créant une symphonie aggressive et irritante. Au sous sol, la galerie acceuille sept colonnes constituées de lampes, allant du sol au plafond. Les colonnes s’éclairent puis s’éteignent sur un rythme lent, comme une respiration. Mais le spectateur, lui, ne peut pas respirer. La chaleur générée par les lampes est étouffante, et le corps cherche à échapper de cette salle. Ces deux installations ont un impact physique, phénoménologique sur le spectateur. Le bruit comme la chaleur sont inévitables. Ces oeuvres s’imposent: il n’y a pas d’alternative pour le spectateur sinon de quitter la galerie. À couper le souffle. L’artiste présente aussi une sculpture en néons et quelques oeuvres sur papier. Jusqu’au 22 mai.


http://www.whitecube.com/exhibitions/wyn%20evans/

Monday, May 17, 2010

Jean-Luc Mylayne, Sprüth Magers


Sprüth Magers is hosting an exhibition of photographs by Jean-Luc Mylayne. This series focuses on Bluebirds, a rare species found in North America. These birds are famous for their bright colours. The artists installs his equipment, and waits for the bird to get used to it. It can takes up to several months before they behave normally, hence the photographs can be taken. Some of the pictures are blurred, or unfocused, reavealing the long wait and doubtfulness due to the photographic process. The time and energy involved in the project become, for the viewer, the simple joy of looking at nature. These photographs are simply beautiful. The artist records an unique instant with his camera. Until may 29th.


Sprüth Magers accueille une exposition de photographies par Jean-Luc Mylayne. L’artiste s’intéresse aux Merlebleus, une rare espèce d’oiseaux d’Amérique du Nord, fameux pour leurs couleurs. L’artiste installe son matériel et attend que les oiseaux soient habitués à lui, jusqu’à plusieurs mois, avant de pouvoir les photographier. Ces clichés, réalisés au Texas, parfois flous ou mal cadrés, révèlent la durée du processus photographique. L’attente se trouve ainsi résumée et récompensée en quelques millisecondes, le temps d’un déclic. Les moyens, le temps, et l’énergie investis dans le projet concourent pour le spectateur, au bonheur simple de la contemplation naturelle. Des clichés simplement beaux, sans artifice, et la sensation d’assister à un instant unique. Jusqu’au 29 mai.

http://www.spruethmagers.com/exhibitions/260

Céleste Boursier-Mougenot, Curve, Barbican


Céleste Boursier-Mougenot transforms the Curve into an aviary at Barbican. This is a total immersion for the viewer. First, video projections showing guitars from the floor to the ceiling. However, the sound played is the record of the video signal which generates the images, not the music produced by the instruments : silent guitars are replaced by a non-music. Then, radical change of set. The aviary looks like a beach hut. Inside, Zebra Finches, from Australia are flying freely. They wing their way between their nests, guitars as perchs and cymbals as feeders. Standing on the guitars cords, the birds play a random music which is transmitted by the speakers surrounding the space. The Zebra Finches sing, however, their whistle is covered by the electric signal they play randomly. The artist muddles visual and audio fields in a captivating experience. Until may 23rd.


Céleste Boursier-Mougenot installe une volière dans l’espace Curve du centre Barbican. L’artiste propose au spectateur une immersion totale. D’abord, des projections vidéos de guitares du sol au plafond. Le bruit diffusé n’est pas celui des instruments, mais celui du signal vidéo qui génère ces images. Les instruments sont silencieux, et remplacés par une non musique. Puis, changement de décor, nous arrivons dans la volière aux allures de cabane sur la plage. Les oiseaux, des Diamants Mandarins originaires d’Australie, volent librement entre leurs nids, des guitares électriques en guise de perchoirs, et des cymbales en lieu de mangeoires. Reliés à des amplificateurs, les instruments répondent au jeu des oiseaux sur leurs cordes. Si les Diamants Mandarins chantent, leur sifflement est court-circuité par les sonorités électroniques qu’ils jouent de manière aléatoire. Encore une fois, l’artiste crée un décalage entre les champs visuels et sonores. Une expérience étonnante. Jusqu’au 23 mai.

http://www.barbican.org.uk/thecurve/blog/index.html