Wednesday, May 4, 2011

Alice Aycock : Untitled Delight (Wavy Enneper)

Galerie Thomas Schulte

Charlottenstraße 25

Until june 25th


A mathematic theory underpins this show. The artist brings an abstract theory into form, gathering here a sculpture and a few drawings. She creates hybrids by making real an abstract idea. Thus, her sculpture evokes an extraterrestrial, an exotic flower or even an insect. In the meantime, the drawings put a light on her creative process.


Pour cette exposition, l’artiste s’appuie sur des théories mathématiques qu’elle met en formes. Ici sont rassemblés une sculpture et quelques dessins. Son travail tient de l’hybride : une idée abstraite concrétisée dans le réel. La sculpture évoque tantôt une fleur synthétique, une créature extraterrestre ou encore un insecte. Les dessins éclairent le processus créatif : des volutes colorées se détachent sur un fond abstrait.


Meredith Sparks : Striped Bare

Veneklasen/Werner
Rudi-Dutschke-Straße 25
Until june 18th

Through her sewn paintings, Meredith Sparks creates a gentle and surrealistic poetry of the everyday. She patches photos with various fabrics, the stitches allowing to see the easel. She made a beautiful series depicting radiators : she focuses on mundane objects. This process brings the viewer into a new décor, where it’s fascinating to get lost.

Laissant parfois deviner le châssis à travers ses tableaux rafistolés, l’artiste compose une douce et surréaliste poésie du quotidien. Ces raccommodages de photos et d’étoffes variées évoquent notamment des radiateurs. Attirant l’attention du spectateur sur des objets anodins, elle l’immerge dans un nouveau décor au sein duquel il est fascinant de se perdre.

Tony Cragg

Buchmann Galerie
Charlottenstraße 13
Until june 11th

Tony Cragg follows his famous ectoplasmic sculptures. These amazing bronze giants may evoke both body parts and totemic figures, perfectly crafted half way between organic and mechanic. The gallery display is very clever and the last sculpture is especially interesting : made of wood, the iconic ghostly shape, the core, is hidden behind a multi layered sarcopahgus. By playing hide and seek, the artist brings a new dynamic in questioning the viewer’s relation to the work.

Tony Cragg poursuit ses fameuses sculptures ectoplasmiques. Ces superbes géants de bronze évoquent à la fois des détails anatomiques et des figures totémiques. Le parcours de l’exposition révèle une cinquième sculpture particulièrement intéressante. Dans celle-ci, la forme spectrale typique est camouflée par un sarcophage aux couches multiples. En cachant son noyau, l’artiste questionne le rapport du spectateur à l’œuvre à travers une nouvelle dynamique.

Wednesday, October 6, 2010

Gauguin, Maker of Myth, Tate Modern


Borrowing to his Impressionist friends, Gauguin creates amazing paintings by mixing coloured touches. Between dream and earthly pleasures, they taste like paradise. The curators chose a thematic display: Sacred Themes, Fictions of Feminity, Taler of Tales,… aiming to show Gauguin as a Maker of Myth. He definitely is. I have been amazed by his Tahitian paintings, I embarked with the painter upon his journey, and it was difficult for me to leave the gallery. I am reading the catalogue whilst writing this post, and I would like to see these landscapes again, go back to 1890s Tahiti and look at these beautiful women surrounded by enchanted landscapes. Pink clouds, lilac mountains, quasi abstract water treatment, everything is absolutely beautiful. For sure, I shall soon go back to Tate to look at it again. Until January 16th 2011.

Empruntant à ses amis Impressionistes, par juxtaposition de touches colorées, Gauguin crée des oeuvres sublimes. Entre rêve et plaisirs terrestres, ses tableaux ont un goût de paradis. L’exposition a un accrochage thématique: Thèmes Sacrés, Fictions de Féminité, Raconteur d’Histoires… en vue de démontrer un Gaugin Faiseur de Myhte. Il l’est. J’ai été enchanté par sa période tahitienne, Gauguin m’a entrainé avec lui dans ses voyages, et il fut difficile pour moi de quitter l’expo. J’ai beau reparcourir le catalogue en rédigeant ces lignes, j’ai envie de revoir ces paysages, retourner au Tahiti de 1892, caresser du regard ces beautés lascives dans des décors incroyables. Nuages roses, montagnes lilas, traitement de l’eau quasi abstrait, tout est absolument beau. Je sais que je retournerai bientôt à la Tate pour contempler encore ces sublimes images. Je ne peux que citer Baudelaire, Harmonie du Soir:

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!

http://www.tate.org.uk/modern/exhibitions/gauguin/default.shtm

Friday, May 21, 2010

Nina Chanel Abney, Fred


Fred is showing paintings by the artist Nina Chanel Abney. With her simple and colorful touch, she depicts massacres, which are both cheerful and aroused. The brush strokes are almost invisible, making the cartoon like paint very flat. Men, women, bears, dogs, white and black skins: genders and races are melting to create aggressive hybrid species, which enjoy slaughter each other. Violent but still funny threatening jaws, ripped body parts and other blood puddles are mixing in a weird orgy. Until June 20th.


Fred présente des tableaux de Nina Chanel Abney. De joyeux massacres orgiaques mis en scène dans une esthétique franche et colorée. La touche est lisse et plate, comme une illustration. Hommes, femmes, chiens, ours, peaux noires et blanches, genres et races se mélangent pour donner naissance à d’agressives créatures hybrides qui n’en finissent pas de s’écharper. Mâchoires menaçantes, membres arrachés, corps sanguinolants s’entremêlent dans des attitudes plus ou moins suggestives. Jusqu’au 20 juin.


http://www.fred-london.com/index.php?mode=exhibitions&id=67

Cerith Wyn Evans, White Cube Mason's Yard


White Cube is hosting a show of Cerith Wyn Evans’ works, entitled “Everyone’s gone to the movie, now we’re alone at last”. On the ground floor, the space is filled with an installation made of mobile circular mirrors and speakers. Actually, the sound is more eerie than the visual structure. The soundtrack blares a mix of various records, from music to noise, creating a loud and irritating symphony. In the basement there are seven big columns built of light bulbs, linking the floor to the ceiling. They light on and off on a slow pace, like breathing, though the viewer cannot breathe. The lamps generate such heat that the air is unbreathable and one doesn’t feel comfortable. Both works, though very different, act in the same way, they create a physical and phenomenological experience for the viewer. One cannot escape noise either heat but if one leaves the gallery: there is no alternative. It's radical and breathtaking. The artist shows as well a light sculpture and a few works on paper. Until May 22nd.


White Cube présente une exposition de l’artiste Cerith Wyn Evans, intitulée “Everyone’s gone to the movie, now we’re alone at last”. Au rez de chaussée, une installation de miroirs circulaires mobiles et de hauts parleurs occupe toute la galerie. Le son est plus désorientant que le visuel. La bande sonore diffuse un mélange de divers enregistrements, bruitages et musique créant une symphonie aggressive et irritante. Au sous sol, la galerie acceuille sept colonnes constituées de lampes, allant du sol au plafond. Les colonnes s’éclairent puis s’éteignent sur un rythme lent, comme une respiration. Mais le spectateur, lui, ne peut pas respirer. La chaleur générée par les lampes est étouffante, et le corps cherche à échapper de cette salle. Ces deux installations ont un impact physique, phénoménologique sur le spectateur. Le bruit comme la chaleur sont inévitables. Ces oeuvres s’imposent: il n’y a pas d’alternative pour le spectateur sinon de quitter la galerie. À couper le souffle. L’artiste présente aussi une sculpture en néons et quelques oeuvres sur papier. Jusqu’au 22 mai.


http://www.whitecube.com/exhibitions/wyn%20evans/

Monday, May 17, 2010

Jean-Luc Mylayne, Sprüth Magers


Sprüth Magers is hosting an exhibition of photographs by Jean-Luc Mylayne. This series focuses on Bluebirds, a rare species found in North America. These birds are famous for their bright colours. The artists installs his equipment, and waits for the bird to get used to it. It can takes up to several months before they behave normally, hence the photographs can be taken. Some of the pictures are blurred, or unfocused, reavealing the long wait and doubtfulness due to the photographic process. The time and energy involved in the project become, for the viewer, the simple joy of looking at nature. These photographs are simply beautiful. The artist records an unique instant with his camera. Until may 29th.


Sprüth Magers accueille une exposition de photographies par Jean-Luc Mylayne. L’artiste s’intéresse aux Merlebleus, une rare espèce d’oiseaux d’Amérique du Nord, fameux pour leurs couleurs. L’artiste installe son matériel et attend que les oiseaux soient habitués à lui, jusqu’à plusieurs mois, avant de pouvoir les photographier. Ces clichés, réalisés au Texas, parfois flous ou mal cadrés, révèlent la durée du processus photographique. L’attente se trouve ainsi résumée et récompensée en quelques millisecondes, le temps d’un déclic. Les moyens, le temps, et l’énergie investis dans le projet concourent pour le spectateur, au bonheur simple de la contemplation naturelle. Des clichés simplement beaux, sans artifice, et la sensation d’assister à un instant unique. Jusqu’au 29 mai.

http://www.spruethmagers.com/exhibitions/260